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Dans son combat de rendre le sourire à la femme pour une famille radieuse, le Centre d’Initiatives et d’Appui au Développement (CIAD), mobilise les femmes autour d’activités génératrices de revenus. Aussi, s’investissant dans la production, le CIAD souhaite faire bénéficier ses membres de nouvelles technique agriculturales pour une bonne productivité. C’est ainsi qu’une session de formation sur la maitrise et la gestion des eaux de ruissellement sur le périmètre cultivable, notamment la technique du Zaï amélioré, leur a été donnée. Cette session de formation qui rentre dans le cadre du programme d’activités du centre à l’occasion de la journée internationale de la femme, s’est tenue le 10 mars 2024, à Poédogo dans la commune de Dapelogo (province de l’Oubritenga). C’est ainsi, qu’à l’issue de la formation sur le leadership, et sur de l’entreprenariat féminin, les membres du centre ont pris l’option du champ, la daba en main en lieu et place du djandjoba. « Dans l’optique de résoudre cette question préoccupante de la gestion de l’eau sur nos périmètres, nous avons initié cette session de formation afin de s’armer de nouvelles techniques agriculturale », a indiqué madame la présidente du centre, Raïnatou Ouedraogo. Ainsi, à Poédogo il a été question du zaï amélioré. « Il est dit amélioré dans le sens qu’il est utilisé pour retenir les eaux de ruissellement, l’épandre dans le champ de façon rationnelle afin d’éviter qu’il y ait des disparités dans l’utilisation de l’eau », a expliqué le technicien supérieur de l’hydraulique et de l’équipement rural, et aménagiste en conservation des eaux et des sols, Yaya Ouedraogo. Pour ce dernier, les analyses font constater le manque de capacité dans la maitrise de l’eau dans le domaine de l’agriculture burkinabè. D’après l’aménagiste en conservation des eaux et des sols, le problème est moins le manque de pluie que de la gestion des eaux qui tombent. « 80% des eaux de pluie nous échappent », précise-t-il.

 « Aujourd’hui, c’est un pas que nous franchissons dans la connaissance pratique et utile à l’issue de cette formation d’où nous sortons avec non seulement une technique sur la maitrise, la gestion des eaux de ruissellement alliée à un système de fertilisation conséquente à une bonne production de près de 3 spéculations », s’est réjouie Sawadogo Zenabo, une déplacée interne venue de la province du Bam et membre du centre. Le zaï se creuse en tenant compte des pentes mais la pratique couramment connue manque d’homogénéité par rapport au zaï amélioré. La nouveauté selon le technicien supérieur, est la création de la banquette, c’est à dire le cordon, composé de la terre sortie des poquets de façon à ce que ces baquettes soient des ouvrages de retenu des eaux de ruissellement en même temps que les poquets. Ces 2 dispositions contribuent à l’élongation du temps d’écoulement des eaux sur le champ. « Cette technique est accompagnée de la construction de bassin de stockage des eaux de ruissellement », a-t-il ajouté. La fertilisation étant une partie fondamentale dans la pratique du zaï, Monsieur Ouedraogo a souligné que chaque poquet pourrait recevoir 3 grains de maïs et un grain du niébé. Ensuite deux lignes pourraient se créer sur la banquette destinées aux semis de l’arachide.

Cette nouvelle compétence acquise, couplée à l’expérience emmagasinée augmentent nulle doute la volonté du CIAD de conquérir des lopins de terre dans la dynamique de l’offensive agricole, aussi le centre lance un appel aux bonnes volontés qui voudraient leur procurer des terres pour l’exploitation agricole.

                                                                                            M’Tinda Beogo