0 5 minutes 2 ans

Musée communale Sogossira Sanon, un atout.

Creuset de civilisations, le musée communale Sogossira Sanon donne l’occasion de voir des œuvres de belle facture et enseigne de multiples histoires culturelles.  Cité parmi les sites les plus visités du Burkina, le musée permet d’en savoir plus sur des civilisations.

De construction de style soudanais, ses murs sont vêtus de couleur blanche et ses statues dressées çà et là côtoient d’un air enchanteur ce feuillage ombragé de la cour. Situé en face de la place des nations de la ville de Bobo-Dioulasso, le musée communal Sogossira Sanon est un centre promotionnel du potentiel culturel de la ville de Sya. En son sein on y trouve des œuvres en sculpture sur bois et en bronze, des masques, des instruments traditionnels de musiques, des œuvres historiques et d’habitations. Inauguré en 1990, sous le nom de musée provincial d’Houet, d’après le directeur par intérim du musée, Ilasso Salgo, il est inspiré de trois communautés de la ville : Bobo, Peul et Sénoufo.

Elles ont créé le musée dans le but d’identifier, de collecter et de conserver leur patrimoine culturel et par extension pour toutes les autres communautés du Burkina Faso. « C’est dans l’esprit de véhiculer le rassemblement et l’union autour de la culture que le musée a pris le nom de Sogossira Sanon en mai 2011 pour rendre hommage à cet illustre doyen et chef de canton qui pendant longtemps à œuvrer pour le renforcement des liens communautaires à travers la culture », a confié Ilasso Salgo. Aussi, il a souligné que le musée expose des œuvres primées à la Semaine nationale de la culture en catégorie art plastique. « Ce musée est ethnographique et également de beaux-arts », a-t-il poursuivi. Pour Monique Sanon, étudiant en histoire et archéologie à l’université Norbert Zongo de Koudougou, le musée lui permet de visiter plusieurs civilisations à travers de multiples œuvres sous diverses natures. « J’ai fait le choix de la ville de Bobo-Dioulasso pour mon stage car elle est une ville culturelle et le musée Sogossira m’offre une opportunité et fait la fierté de la commune», a révélé Monique Sanon. Aussi, le musée est devenu une vraie école pour ceux qui ont compris sa mission d’après le directeur ; ce qui selon lui fait que le musée est l’un des plus visités au pays. En effet, depuis 2016 à nos jours le directeur avoue une affluence au sein du  musée. Selon lui, le musée reçoit un plus grand nombre de visiteurs et le gros lot est composé d’étudiants et d’élèves qui, respectivement viennent pour des études, des recherches et dans le cadre du programme scolaire. Pour sa première visite, Bambara Dorcas, élève de la classe de 5ième au lycée privé Bethelem, est impressionnée par les objets d’art et les histoires sur Yennega et les Silures. Partageant les mêmes impressions, Siré Aicha de la classe de la première, a été émerveillée par les habitats et la vie familiale Peul et Bobo. « J’ignorais jusque là, l’existence de tant de choses, mais à l’issue de cette visite je prends connaissance de notre potentiel culturel », s’est exclamé Zoungrana P. Bruno de la classe de terminale. « Nous étions à plus de 10.000 visiteurs l’année précédente, et nous sommes dans cette fourchette en cette 2022 qui tire vers sa fin », a indiqué monsieur Salgo. Ce dernier reconnait que la situation actuelle que vivent les populations burkinabè a ralenti les activités culturelles ajoutée aux problèmes structurels. Cependant, l’espoir est permis selon Monique que reconnait que l’affluence autour de notre identité annonce une prise en compte et la promotion culturelle de notre pays.

                                                                                                Tinda Beogo

Crédits photographies : Schema-XII